8.6. Aspects techniques

8.6.1.  Typographie

La taille du travail écrit qui vous est demandé est de 20 à 40 pages de format A4, hors bibliographie et annexes. Pour pouvoir apprécier ce volume et rendre les travaux comparables, il est nécessaire d’avoir une uniformisation de la typographie. Pas de panique : ces réglages peuvent être effectués une fois pour toutes dans le fichier de votre TFE ; vous avez bien un(e) ami(e) « qui s’y connaît » ?

Police de caractère

  • Utilisez une police classique (ex : Times New Roman, Calibri, Garamond, Tahoma, etc.; taille : 12 points).
  • Evitez les polices trop originales, souvent consommatrices de place et parfois difficile à lire.

Mise en page

  • Interligne 1 ½ : clarification du texte et place pour les annotations des membres du jury ;
  • Texte justifié : aligné à droite et à gauche de la feuille ;
  • Marges de 2,5 cm en haut, en bas, à gauche et à droite ;
  • Pages numérotées.

Page de garde

  • titre du TFE
  • votre identité
  • université choisie pour le master complémentaire
  • année académique de la défense
  • éventuellement l’identité tuteur de TFE.

Sous peine de passer pour du plagiat, les citations doivent être dactylographiées en italique et « entre guillemets » dans le texte, avec mention de l’origine du texte (auteur, source)

8.6.2. Tableaux et figures

8.6.2.1. Tableaux

Un tableau est en ensemble de lignes et colonnes comportant du texte ou des chiffres. Le titre d’un tableau est placé au-dessus, les notes explicatives en dessous. Ils sont numérotés selon l’ordre d’apparition dans le texte et celui-ci doit faire appel aux tableaux selon leur numéro. Dans les revues scientifiques, les tableaux ne comportent pas de lignes verticales délimitant les colonnes (exemple : tableau 3).

Tableau 3 : Caractéristiques sociodémographiques des participants

Sexe Type de pratique Expérience (années) Lieu de pratique
M F Solo Groupe Mais. médicale <10 10-30 >30 Urbain Rural
Liège 6 4 5 2 3 2 5 3 5 5
Bruxelles 4 6 2 6 2 3 5 2 6 4
Total 10 10 7 8 5 5 10 5 11 9

8.6.2.2. Figures

Toutes les illustrations qui ne sont pas des tableaux sont des figures : histogrammes, photos, radiographies, etc. Elles sont numérotées selon l’ordre d’apparition dans le texte, mais selon une numérotation distincte de celle des tableaux. La légende explicative d’une figure est placée en dessous (exemple : figure 4).

 

image 4

FIGURE 4. PUBLICATIONS RÉFÉRENCÉES DANS MEDLINE, DONT LE TITRE OU LE RÉSUMÉ COMPORTE RESPECTIVEMENT LE TERME « DELPHI » OU L’EXPRESSION « NOMINAL GROUP »

Un traitement de texte comme MS Word s’occupera aisément de vous réaliser ce classement des tableaux et figures : clic droit sur l’objet, choisir « Légende ».

8.6.3. Style de rédaction[1]

Votre style doit permettre une compréhension aisée de vos idées : il doit donc être précis, clair et concis (dans l’ordre)[2].

La précision demande parfois des longueurs pour décrire votre cheminement ; c’est une bonne raison pour ne pas répéter plusieurs fois la même information et ne pas alourdir le texte avec des mots inutiles.

Pour la clarté, mieux valent des phrases courtes ne comportant qu’une seule idée. Idéalement, votre texte devrait pouvoir être lu et compris par un ami dont le français n’est pas la langue maternelle (vous apprécierez d’autant plus cet aspect si vous êtes vous-même dans le cas). Vous ne concourrez pas pour le prix Goncourt, et les tournures de phrases compliquées, inventives ou romanesques, les répétitions sont inutiles.

Les positions fortes dans le texte sont le début des phrases et des paragraphes : placez-y les mots et les idées qui doivent ressortir. La première phrase d’un paragraphe doit contenir l’idée principale ; il n’y a donc qu’une idée par paragraphe.

La variation élégante chère aux romanciers, qui consiste à dire la même chose avec d’autres mots, n’est pas de mise dans le langage scientifique : un chat s’appelle un chat et porte ce même nom tout au long de votre texte. Si le texte s’en trouve amoindri d’un point de vue littéraire, sa compréhension s’en trouve améliorée.

Si des abréviations sont utilisées, il faut écrire le nom en toutes lettres la première fois qu’il apparaît dans le texte, et joindre l’abréviation entre parenthèses. Plus loin, cette dernière pourra alors être utilisée seule. Si votre texte est trop long, mieux vaut revoir votre style et supprimer les mots inutiles plutôt que d’essayer de le raccourcir en utilisant beaucoup d’abréviations.

Choisissez la version la plus précise, claire et concise

  1. « En relisant un traité, forcément obsolète, de 1970, j’ai pu me rendre compte du fait qu’à cette époque, le passage à la radiographie pour une lésion traumatique du pied était obligé, qualifié de temps essentiel de la mise au point diagnostique ; l’utilisation d’une anesthésie locale était de mise pour les manœuvres radiologiques sous contrainte, et la classification des entorses allait de pair avec des interventions chirurgicales beaucoup moins rares qu’aujourd’hui. » (71 mots, 399 caractères)
  2. « En 1970, la radiographie – éventuellement avec manœuvres forcées – était un temps obligé du diagnostic des entorses. Leur classification était orientée vers le traitement chirurgical, bien plus fréquent alors. » (28 mots, 179 caractères)

[1] D’après H. Maisonneuve, suite d’articles publiés dans Cahiers Santé de 1991 à 1993.

[2] Ces idées, émises par François de Malherbe au début du XVIIe siècle, n’ont plus cours en littérature mais peuvent encore éclairer l’écriture scientifique.

8.6.4. Conjugaison

La conjugaison obéit également à des règles assez précises et simples, destinées à clarifier autant que possible votre texte et à faciliter sa bonne compréhension.

Le temps présent est destiné à exprimer des généralités, des vérités communément admises, comme si elles étaient intemporelles (ce qu’elles ne sont pas du tout, comme vous vous en rendrez compte tout au long de votre carrière). On l’utilise aussi lorsqu’on évoque des questions, hypothèses, perspectives. Dans un travail structuré IMRaD, on le trouve donc dans l’introduction et la discussion.

Les temps du passé conviennent pour tous les résultats expérimentaux, ceux qui sont cités de la littérature comme ceux du travail que vous rédigez. Au moment de la rédaction, vos propres résultats appartiennent, sans contestation, déjà au passé. Dans un travail structuré IMRaD, on peut donc le trouver dans tous les chapitres.

Le futur en sciences est bien trop aléatoire pour que sa conjugaison puisse être utilisée dans un travail comme celui que vous rédigez. Usez-en très parcimonieusement.