L’assistant(e) découvre un nouveau métier, et les échéances du TFE, deux ou trois ans plus tard, lui semblent probablement bien lointaines. Afin de ne pas être débordé et stressé en fin de parcours, quelques étapes peuvent être fixées pour baliser le travail, très précocement dans l’assistanat.
Le canevas suivant peut lui être proposé. Les deux premières étapes conviennent plutôt à la première année, les trois suivantes plutôt à la dernière année.
Résultat 5 |
La présentation en préparée |
+/- 1 jour. Plutôt en année 2. |
Résultat 4 |
Le manuscrit est rédigé |
+/- 15 jours. Plutôt en année 2. |
Résultat 3 |
Les données sont recueillies et analysées |
+/- 10 à 15 jours. Plutôt en année 2 |
Résultat 2 |
Les objectifs sont définis |
+/- 5 jours. Plutôt en année 1 |
Résultat 1 |
La thématique est choisie |
+/- 2 jours. Plutôt en année 1. |
Résultat 1 du rétro-planing. La thématique est choisie
L’équivalent de deux jours, à répartir durant un trimestre, devrait suffire à circonscrire ce problème.
Si tous les thèmes peuvent a priori convenir, il importe de garder à l’esprit que l’assistant(e) va vivre avec durant plusieurs mois. Il faut au minimum qu’il/elle y trouve de l’intérêt. Le rôle du tuteur à cette étape est de vérifier qu’il s’agit bien d’un thème en lien avec la profession de médecin généraliste, et qu’un confrère pourrait trouver un intérêt à lire le futur travail. Quelle que soit la problématique retenue, le point de vue du généraliste ou de ses patients doit y être premier.
Résultat 2 du rétro-planning. Les objectifs sont définis
Cette étape est probablement un peu plus longue que la précédente, car elle comporte souvent plusieurs versions, affinées ou abandonnées successivement en raison de leur faisabilité ou du matériel et des compétences requises pour leur réalisation. L’avis du promoteur académique, ou de tout autre personne connue pour une expertise particulière dans le domaine qui sera investigué, peut se révéler particulièrement utile à ce stade. Un temps total représentant l’équivalent de cinq jours de travail sera probablement nécessaire, réparti sur un trimestre.
Au début de la réflexion, nombre de travaux ont des objectifs imprécis, ou trop vastes. Or, un des éléments de l’appréciation des lecteurs sera la cohérence entre ce qui sera annoncé comme objectif du travail dans les premières pages, et ce qui sera réellement présent dans la discussion et les conclusions. Sans cette cohérence, le texte semblera confus et sera déprécié.
De plus, sans objectif clairement formulé, l’assistant(e) éprouvera beaucoup de difficulté à planifier un travail dont il ne connait pas la finalité. On observe alors une dispersion des efforts et des hésitations qui sont source de perte de temps et de découragement.
Résultat 3 du rétro-planning. Les données sont recueillies et analysées
Selon la méthodologie choisie, cette étape peut consommer l’équivalent de dix à quinze jours de travail, répartis sur un ou deux trimestres.
Enfin, le travail donne l’impression d’avancer, l’assistant(e) est sur son terrain d’action.
Certaines étapes prennent classiquement plus de temps que prévu.
- Le recrutement de patients, ou pire, de professionnels, doit tenir compte des contraintes d’agenda des personnes concernées ; il peut par exemple sembler facile de rencontrer des confrères réunis dans un GLEM, mais ceux-ci ne se réunissent que quatre fois par an, et une rencontre rapprochée est peut-être déjà consacrée à une discussion avec un expert qu’on ne pourra/souhaitera pas reporter.
- Des entretiens enregistrés, destinés à une analyse qualitative, devront être retranscrits pour en faciliter l’analyse. Soit l’assistant(e) passe quelques soirées à écouter et transcrire (10 entretiens d’une heure = 20 soirées !), soit il/elle cherche des personnes de bonne volonté pour l’aider dans cette tâche ingrate.
- La réalisation d’un test statistique nécessite de rencontrer un statisticien, fort occupé, qui va justement partir en congrès (ou en vacances) prochainement…
De façon générale, l’analyse et l’interprétation des résultats obtenus confronte l’assistant(e) à son manque d’expérience en la matière. Si vous-même n’êtes pas familier avec la méthodologie employée, des rencontres avec l’un ou l’autre expert à l’université ou dans la profession sont souvent bien utiles. A ce stade, il est également conseillé à l’assistant(e) de retourner vers les références bibliographiques ou des expériences similaires pratiquées ailleurs, de façon à comparer les résultats à ceux qui seraient éventuellement déjà décrits ou publiés.
Résultat 4 du rétro-planning. Le manuscrit est rédigé et déposé à l’université.
Pour ce travail de rédaction, il est prudent de prévoir l’équivalent de quinze jours ; l’expérience montre que cette étape est souvent réalisée durant le dernier mois, mais il semble plus prudent – et plus confortable – de planifier sur le dernier trimestre.
Sauf exception, les assistants en médecine ne sont pas des écrivains-nés. Le travail de rédaction demande un effort soutenu pour obtenir un texte clair et bien structuré, dont la lecture sera aisée et intéressante.
Résultat 5 du rétro-planning. La présentation orale est préparée
Pour la présentation orale, la plupart des assistant(e)s utilisent une présentation de type Power Point (ou parfois Prezi). Là aussi, ils/elles n’ont pas toujours beaucoup d’expérience technique. Votre regard critique, celui de leurs proches et/ou celui des participants de leur séminaire locorégional sera utile pour aider à clarifier le propos et rendre la présentation vivante, ce qui ne manquera pas d’être apprécié par le jury !
Diagramme de Gantt
Pour ceux qui sont visuels, ou pour ceux qui craignent de se perdre dans la planification, la réalisation d’un diagramme de Gantt.fr peut les aider. Cette représentation graphique permet de visualiser clairement l’avancement du projet, l’enchainement des étapes et leur interdépendance. Le diagramme peut être créé simplement dans Excel.
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